
La préfecture de la Binah, au Togo, a récemment été le théâtre d'un plaidoyer réussi pour mettre fin aux mariages précoces et forcés. L'ONG ALAFIA, qui s'engage activement dans la protection des droits des femmes, a organisé une série d'activités de plaidoyer en collaboration avec des leaders influents, des chefs de famille et des membres de la communauté pour lutter contre cette pratique nuisible.
La région de la Kara, en particulier la préfecture de la Binah, est confrontée à des taux alarmants de mariages précoces, avec près de la moitié des femmes qui se marient avant l'âge de 18 ans. Malgré l'interdiction légale de tels mariages, ils persistent en raison de contraintes sociales et traditionnelles profondément enracinées.
Pour s'attaquer à cette problématique, l'ONG ALAFIA a lancé le projet « Lutte contre les mariages précoces pour l’autonomisation de la jeune fille », financé par AWDF. Le projet a débuté par des activités de plaidoyer visant à sensibiliser les leaders locaux aux conséquences dévastatrices des mariages précoces et forcés. Ils ont été encouragés à prendre des mesures concrètes, notamment l'élaboration d'arrêtés municipaux interdisant les mariages forcés.
L'événement qui s'est tenu à Pagouda a rassemblé 100 participants, dont des chefs traditionnels, des leaders religieux et des représentants d'associations de femmes. Ensemble, ils ont discuté de la nécessité de mettre fin à cette pratique néfaste et ont élaboré une déclaration commune condamnant les mariages forcés.
Ce plaidoyer réussi, fruit d'une collaboration fructueuse entre la société civile et les leaders locaux, représente une étape significative dans la lutte contre les mariages précoces dans la région de la Kara. L'ONG ALAFIA prévoit de déployer des initiatives similaires dans les sept préfectures de la région, dans le but d'autonomiser les jeunes filles et d'assurer un avenir meilleur pour toutes.
L'engagement de l'ONG ALAFIA et des leaders locaux dans la préfecture de la Binah est une étape cruciale dans la protection des droits des jeunes filles et des femmes. Cette approche collaborative est un exemple à suivre pour l'ensemble de la région.
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